Voici le deuxième background de joueur de notre série d’actual play de jeu de rôle : Catherine ‘Kate’ Bryter, personnage de Flo :
Catherine Bryter est née en 2114 dans l’abri 13.
A l’âge de 5 ans, elle est défigurée par un Mr Handy chargé de la maintenance de l’abri.
Dans son souvenir embrumé par le temps et les fantasmagories de l’enfance, le robot l’a délibérément attaquée et s’est arrêté lorsqu’un technicien alerté par ses cris a déboulé dans le couloir.
Selon la version officielle elle s’est simplement approchée trop près pendant que le robot découpait une plaque de métal.
L’incident lui a laissé une large cicatrice boursouflée qui s’étend depuis la pommette gauche, en travers du crâne jusqu’à la nuque, emportant au passage le haut du pavillon de l’oreille et une large bande de cheveux.
Depuis ce jour elle voue aux robots une haine exacerbée, dès l’enfance, par les réactions que provoquait son visage abimé auprès des habitants de l’abri.
À la phobie du plus jeune âge a succédé, à l’adolescence, une animosité virulente. Entre 2130 et 2136 le superviseur de l’abri 13 fit état d’une recrudescence inexpliquée de défaillances chez les Mr Handy, que l’on retrouvait parfois carbonisés, coincés dans une porte anti-feu ou écrasés sous un ascenseur. Dans ce contexte, elle rencontre Quentin Arseneau et échangent des bons procédés, lui ayant un talent pour le « barbecue », elle ayant accès à des produits de pharmacopée appréciés dans certains cercles de l’abri.
Elle a fédéré autour d’elle un petit groupe d’abrités ouvertement hostile à la présence de robots dans l’abri 13.
Elle dissimule sur elle une matraque électrique, arme qui à l’usage s’est avérée être la plus efficace contre son ennemi intime, et il lui arrive encore de distribuer discrètement quelques coups et décharges lorsqu’elle croise un robot dans un couloir désert, pour lui griller quelques circuits – le superviseur a fini par la lui confisquer (après fouille de ses quartiers) quelques semaines avant « les événements » de la puce d’eau. Plus rarement, après quelques soirées alcoolisées, le petit groupe des anti-robots part en expédition …
Mais avec l’âge la haine s’est muée en hostilité et en méfiance envers tout ce qui peut embarquer une intelligence artificielle et, par opposition, en intérêt pour le maintien en condition opérationnelle de tout ce qui est organique.
Kate est donc devenue médecin, bannissant de son cabinet toute machine un peu trop autonome à son goût, et profitant de chaque blessure impliquant de près ou de loin un robot pour formuler auprès du superviseur une demande de mise au rebut du spécimen impliqué.
Lassé de ces procédures et des incidents réguliers avec les anti-robots, le superviseur n’hésita pas une seconde lorsqu’il fallut sélectionner un médecin pour l’expédition « puce d’eau ».